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Interview de Sander Armée, vainqueur de la 3e étape du TPC 2020
C’est un véritable exploit qu’a réalisé Sander Armée ce samedi midi. Le Belge de l’équipe Lotto-Soudal, bien aidé par son coéquipier et compatriote Harm Vanhoucke, est parvenu à piéger les sprinteurs à l’occasion de la 3e étape du Tour Poitou-Charentes, disputée sur les routes de la Vienne, entre Chasseneuil-du-Poitou et Jaunay-Marigny, sur une distance de 97,9 kilomètres. Sander Armée revient sur la façon dont il a réussi à déjouer tous les pronostics.
TPC : Tout le monde s’attendait à un nouveau sprint massif sur cette 3e étape, mais cette fois-ci, l’échappée a eu le dernier mot !
Sander Armée : Au passage sur la ligne d’arrivée, avec deux minutes d’avance sur le peloton, je savais qu'il était possible d'aller au bout car j’avais encore de quoi accélérer. Harm (Vanhoucke) et moi étions vraiment forts dans les bosses, on ne perdait pas de temps. Dans les descentes, on savait que le peloton aurait du mal à reprendre du temps, donc c'était possible. Il fallait y croire.
Dans les vingt derniers kilomètres, vous avez fait le choix d’attaquer Jon Irisarri, votre compagnon d’échappée, à plusieurs reprises. Pourquoi ?
Être avec un coéquipier (Harm Vanhoucke) était un gros avantage. On n’a pas trop réfléchi, on a seulement roulé à bloc. On pensait être au-dessus du gars de Caja Rural (Jon Irisarri) mais en fait, il était plutôt fort sur la fin de course (sourires). Je pensais aussi que l’on irait plus vite à deux. Vu que ça allait être limite pour résister au peloton, il fallait se mettre totalement à bloc. Disons qu’à deux, c’était le cas mais à trois, il fallait aussi penser au côté stratégique car ça aurait été terrible de faire 2e et 3e de l’étape. On ne voulait pas avoir à se poser ce genre de questions dans les derniers kilomètres. Il fallait rester concentré sur le fait de résister au peloton en se livrant à 100%. Finalement, on a réussi à gagner après que je sois sorti au bon moment.
Il n’aurait pas fallu un kilomètre supplémentaire…
Entre nous deux, avec mon coéquipier, on s’est dit qu’on allait voir qui était le plus fort des deux dans la dernière petite bosse, et c’était moi. J’ai tout donné et j’ai pu résister, tout seul. C’est très fort de résister au peloton, c’est une belle victoire. C’est même énorme, je suis très content.