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Interview d’Arnaud Démare, vainqueur de la 5e étape et du TPC 2020
Intraitable Arnaud Démare. Ce dimanche, dans les rues de Poitiers, le Picard a décroché sa troisième victoire d’étape de la semaine. Un succès qui lui permet également de remporter le Tour Poitou-Charentes pour la deuxième fois de sa carrière, après 2018. Entretien avec le sprinteur de la Groupama-FDJ, auteur d’un mois d’août remarquable.
TPC : Vous faites coup double ce dimanche en remportant la dernière étape et l’épreuve !
Arnaud Démare : Je savais qu’au jeu des bonifs, j’avais plus de chances que lui (Josef Cerny, NDLR). On a bien géré d’entrée de jeu en gagnant le sprint intermédiaire du Km 14. Je me suis retrouvé leader virtuel pour deux secondes. Ensuite, il fallait bien gérer la suite de la course. On a laissé partir l’échappée puis finalement, on est revenu alors que ce n’était pas nécessairement notre objectif. Tout s’est bien passé. Les gars ont pris le manche dans le dernier kilomètre en vue du sprint. Et j’ai pu gagner, c’est parfait.
L’idée initiale n’était donc pas de jouer la victoire d’étape dans Poitiers ?
Je ne pensais pas qu’on jouerait la gagne car il y avait encore 40-50” d’avance pour l’échappé (Iljo Keisse, NDLR) à quatre-cinq bornes de l’arrivée. On ne les voyait pas du tout, devant. Mais le peloton a mis en route et je pense que dans le final, ils étaient vraiment cuits après avoir fait du 45 km/h de moyenne toute la journée. Iljo Keisse s’est fait avoir sur la fin mais franchement, ça roulait très fort devant.
Le TPC va devenir l’une de vos courses favorites !
J’avais terminé 3e d’une étape dès ma première participation alors que je n’étais que stagiaire dans l’équipe (en 2011, 3e à Cognac lors d’une étape remportée par Davide Appollonio, NDLR). J’étais rentré bredouille de cette course en 2016 pour ma deuxième participation, en y arrivant un peu fatigué du Tour de France. Finalement, j’ai enchaîné en 2018 en remportant toutes les étapes et sur cette édition, c’était parfait aussi. Chaque jour, j’avais peur que ça me lâche mais finalement, la forme est “bien accrochée”, j’étais en pleine bourre. Maintenant, je vais pouvoir souffler, ça va vraiment me faire du bien.
Entre 2018 et 2020, laquelle de vos deux victoires sur le TPC restera la plus marquante ?
Disons qu’en 2018, avec l’équipe, on était vraiment seuls. On ne faisait attaquer de partout alors que cette fois, nous avions souvent l’aide de la Deceuninck-Quick Step. On a dû gérer différemment. En 2018, j’étais arrivé sur cette course avec beaucoup plus de fraîcheur et cette fois-ci, c'était la dernière course d'un bloc.
Vous vivez un mois d’août exceptionnel !
Neuf victoires en dix-sept jours de course, c’est phénoménal. Je n’aurais jamais imaginé ça au moment de la reprise, même si je me sentais bien. Il fallait avoir de la réussite car c’est toujours difficile d’aller chercher une victoire. On a un bon groupe, libéré, avec de la confiance. Le groupe est épanoui et c’est très agréable de rouler dans ces conditions. C’était la dernière course de ce premier bloc de courses. Dix-sept jours de course en un mois, c’est beaucoup. Maintenant, je vais récupérer un petit peu après un gros mois d’août puis je me préparerai pour le Tour d’Italie. J’irai là-bas d’abord pour viser les victoires d’étapes, plus que le classement par points. Logiquement, si on marche sur les étapes, le maillot pourra suivre.